Si le nom de J.D. Wilkes vous est inconnu, peut-être celui des Legendary Shack Shakers vous est-il plus familier ? Ce groupe de blues / rockab’ sévit depuis une vingtaine d’années, compagnon d’armes de noms que vous avez pu croiser ici ou là, Slim Cessna Auto Club, Reverend Horton Heat, O’Death et consorts. Une musique authentique, rugueuse et aux accents délicatement gothiques qu’on retrouve sur ce premier album solo du compositeur principal, qui se présente un peu comme le trait d’union entre ses différents projets. Mais alors pourquoi ? Oh, mais, attendez, ON S’EN CARRE. Bon, je vous l’accorde, je ne serais pas si catégorique si « Fire dream » avait été une sombre « daube » (il y a là un clin d’oeil que seul ton ami wikipedia te révélera, ami lecteur) , mais étant donné que c’est loin d’être le cas, l’usage des majuscules me paraît fort à-propos. Car derrière cette superbe pochette, on retrouve toute la démesure du bonhomme, entre southern gothic et cabaret, entre musique du diable et prêches de la bible belt. « Fire dream » évoque la musique tzigane, « Down in the hidey hole » flirte avec le ska, « Moonbottle » est plus orientée rockab’, « Hoboes are my heroes » nous rappelle que Tom Waits est l’un des modèles de J.D., « Wild bill Jones » est un pur moment hillbilly… Vous aviez peur de vous ennuyer au sein de ce (trop) court disque ? C’était bien mal jauger le gaillard. Il prouve avec ce très bon disque qu’il a encore tellement de choses à dire et prouver qu’il est encore là pour au moins 20 ans, à ressortir les squelettes de leurs placards et les faire danser au clair de lune !
by Dyvvlad