Les six nantais d’Inüit arrivent avec un premier album le cul entre plusieurs chaises ; des influences indie rock, d’autres electro-pop, d’autres, hum, post modernes et neo world. Ils mettent dans ce premier album du fun, du rythme, de l’effronterie, de la fraîcheur et de l’audace. Ce qui ne signifie pas qu’on ne peut pas y retrouver des traces. Moi, j’y retrouve des effluves de Jain, de par leur propension à aller à l’essentiel et à prendre pied dans des percussions et rythmiques inspirées des musiques du monde. Du Ting Tings, de par son côté punk ? Et peut-être aussi du The Knife, de par la joie de donner des coups de pieds dans la fourmilière avec toujours un parachute electro. Vous me direz, le mélange des deux reste assez singulier pour qu’on ne puisse les taxer de plagiat. Et c’est vrai. Du haut de ses douze titres, « Action » n’a pas à rougir de ses intentions ni à gêner ses influenceurs présumés. On y passe un bon moment, entourés d’orchestrations toutes plus ingénieuses les unes que les autres, de pop songs qui ne s’en donnent pas le nom, de caresses à double tranchant. Il y a eu du travail ici. On devine les semaines de compromis, d’engueulades, de fâcheries, de réflexion nécessaire, de triturations diverses. Le groupe en dit beaucoup en peu de temps (le plus long titre ne parvient pas encore aux 5 minutes), et tout semble couler de source. Rien que pour ça, on pourrait féliciter Inüit. Mais faisons-le plutôt pour les qualités de ce premier opus qui prendra son temps pour révéler l’ensemble de ses richesses mais n’en aura que plus de valeur aux yeux de ses auditeurs !
Inüit : Tomboy
Inüit : We the people