
Premier album pour ce groupe du Sussex étiqueté post punk, plus par facilité que par analyse. Bien sûr, on en retrouve la trace à plusieurs reprises, ça fait partie de l’ADN du groupe, mais il n’y a pas que ça ; du bon gros indie rock, des riffs qui sonnent desert rock, une énergie punk. Bien sûr, ça reste assez classique, mais du coup, ça va quand même aller chercher un peu plus loin que du post punk, et ceux qui s’en viendraient par l’odeur alléchés s’en trouveraient fort dépourvus une fois la musique venue. Bon, venons-en au fait : quand « First world goblins » nous accueille, on capte bien la filiation Royal Blood / Queens Of The Stone Age / Arctic Monkeys / Art Brut. Ça tabasse, c’est frontal, frondeur, graisseux et efficace. « Working man’s town » lui emboîte le pas. Parvenus à « Sardines », le groupe injecte un peu plus de pop dans sa mixture. L’ensemble vogue entre titres rentre-dedans et autres plus chaloupés où, effectivement, le rythme se fait plus post punk. En tout cas, ce premier opus est bourré de titres sympathiques. Ok, on pourrait leur reprocher de fonctionner à peu près sur le même schéma, mais c’est tellement bien fichu que je me fais à chaque fois avoir par un « Dotted line », un « What would your mother say » ou un « Glitterati ». L’album se termine fort à propos par la seule ballade, « Hope’s a neverending funeral ». Bref, ce premier 12 titres s’avère plus que bienvenu dans notre quotidien qui ronronne un peu trop !