Joyeux drilles fusionnant black, doom, sludge et noise, Indian n’a pas vraiment le profil type du groupe coqueluche de la presse musicale. Et d’ailleurs, ce mélange ambitieux mais d’apparence indigeste n’est que peu relayé par les médias, aussi extrêmes ceux-ci soient-ils. Ce quatrième album changera-t-il la donne ? En entamant l’album avec un « Rape » qu’on devine plein de poésie, le groupe plante le décor : on est pas chez Jo le guignolo. Froid, noir, désespéré, profondément mauvais, lancinant, rampant, Indian est un vrai repoussoir. Mais de ceux qui fascinent par leur jusqu’au-boutisme, leur négation des codes de la bienséance musicale et de la santé mentale. Un peu comme si Blut Aus Nord et Buzzov.en avaient un bâtard trop hideux pour être assumé. Un poil trop inégal et répétitif pour être montré en exemple, « From all purity » est malgré tout un album hyper interessant par son côté hors-normes et inhumain.
Indian : Rhetoric of no