HORD : Bodies

« Bodies » fait partie de ces disques complètement passés sous le radar. Il faut dire que le bougre est né trop tôt ou trop tard ; sorti fin mars 2020, il n’a pas vraiment pu bénéficier d’une promo digne de ce nom. Hord est le projet solo d’un bordelais, Sébastien Carl, qui se situe entre synthwave et coldwave. Je n’ai pas eu l’occasion de poser mes valises sur les deux précédents albums, et j’arrive alors que Hord a décidé de changer ses habitudes. Oh, rassurez-vous, une partie seulement. En effet, ce troisième opus marque un désir de faire percevoir la musique de « Bodies » autrement. Sur cet album, les titres sont désignés par des codes, de façon très binaire. Cependant, aucun ordre n’est respecté, les huit titres sont classés de façon presque aléatoire, et sans de toutes façons qu’on puisse les réordonner de façon logique ; une sorte de chaos dans l’ordre, ou le contraire. Étrange, d’autant plus que, comme sur les autres productions de Hord, ce sont des chansons à part entière, avec des thèmes et des paroles distincts, qui sont en place ici. J’avoue que, pour moi, c’est un peu frustrant. Inutile, à mon sens, de se montrer plus mécanique que ce qu’on est. Surtout quand on a de telles qualités. Car oui, « Bodies » est un très bon album, à la fois froid, sombre, très axé sur les atmosphères, mais malgré tout doté de mélodies pop. Étirées, lancinantes, acides, amères, mais mélodiques, les chansons de Hord peuvent ne pas plaire à tout le monde, mais elles sont pour moi un doux poison. Un breuvage que je ne savourerai pas forcément tous les jours, mais qui, pris au bon moment, fait des miracles.

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