Je ne vous ai jamais parlé de Om, groupe issu de la nébuleuse stoner qui a peu à peu évolué vers un son plus mystique et « space », et dont j’avais particulièrement apprécié l’album « Advaitic songs ». Je ne vous ai pas non plus parlé de Grails, groupe post rock psyché instrumental (mais ça c’est parce que je ne les ai jamais écouté). Le point commun entre les deux formations, c’est Emil Amos, batteur et ici compositeur et interprête. On se doute bien que Holy Sons ne va pas donner dans la musique pour stade, et on est donc pas surpris quand débarquent les onze chansons de ce quatrième album en forme de messe folk indé nébuleuse. Ni vraiment dépressif ni joyeux, ce disque est purement l’archétype de l’oeuvre indé, de l’artisanat musical confidentiel dont on ne sait pas vraiment quoi penser. Au bout de quatre écoutes plus ou moins attentives, j’y trouve un intérêt certain, une patte folk psyché indéniable, une personnalité forte et marquée. L’alchimie ne fonctionne pas toujours, mais sur quelques titres (on retiendra en particulier « Back down to the tombs ») la magie est bien présente. Ce talent un peu trop brut fait pencher la balance en faveur de « The fact facer », mais ça reste un album très particulier et pas pour toutes les oreilles.
Holy Sons : The fact facer