
En Caroline du Sud, on aime le rock. Hannah Wicklund a formé son groupe Steppin Stones à 9 ans à peine, avec en ligne de mire le rock / hard rock / blues des seventies. La chanteuse / guitariste, à 26 ans (ou presque), en est à son quatrième album ; un beau palmarès déjà. Sur celui-ci, on trouve une voix expressive, capable de se poser délicatement sur le tempo avec un timbre assez soul et d’exploser façon rock l’instant d’après. On trouve des titres inspirés, certes aux influences assez traçables, mais qui font plus que faire le taf ; le jeu plein de feeling des musiciens, le sens de l’emphase et la production impeccable de Samuel Kiszka, compagnon de la dame et surtout bassiste de Greta Van Fleet font la différence. Les 10 titres de «The Prize » se partagent entre ambiance bluesy (« Intervention », « Dark passenger »), émotion (« Can’t get enough », « Songbird sing », « The Prize », « Sun to sun ») et moments plus rock n’ roll (« Hell in the hallway », « Hide and seek »), mais aussi parfois entre les trois (« Witness », « Lost love », « Can’t get enough »). Certains titres bénéficient de la présence de cordes ou d’un orchestre (pour « Sun to sun »), et il faut bien le dire, ça a de la gueule. Mais même sans ces chouettes artifices, le disque aurait de la gueule, parce que, tout simplement, ses chansons sont vraiment bien foutues. Hannah Wicklund a baigné dans la musique et dans le rock depuis toute petite, et ces années de passion ont porté leurs fruits, c’est aussi simple que ça. Sa guitare est aussi expressive que sa voix, et ça n’est pas peu dire. Et les musiciens présents sur la galette (apparemment, les autres gars de Greta Van Fleet) ne sont pas non plus venus faire de la figuration. Bref, « The Prize » est un très bon album, et tous les fans de rock seventies doivent se mettre sur les rangs pour le découvrir et l’applaudir !