Une fois n’est pas coutume, nous parlons aujourd’hui d’une formation française de black metal, dont ce « Monastery » est le premier album. Et, malgré les réticences engendrées par la perspective de s’enquiller une première oeuvre dans un genre aussi codifié que le black, et celles nées de la vision d’un artwork très cliché, et bien… cette entrée en matière des parisiens est plutôt prometteuse. Ok, je fais le frileux là, je vais même avouer que c’est très bon. Brutal (on a bouffé du death, comme les grands frères), mélodique (l’influence de Dissection n’est jamais loin) et très carré tout en restant assez épique (les longs morceaux ne font pas peur ici), Griffar nous embarque dans son drakkar sans le moindre problème. Alors oui, c’est pas très original, mais c’est super bien fait, et sur tous les titres, ce qui est assez rare. On a ici à faire avec un futur grand du genre, qui n’a déjà pas à rougir de ce que fait le voisin. Ah, et pour ceux qui douteraient encore du gabarit du truc, Drakhian, le leader, a été recruté il y a quelques années déjà par Loudblast. Et Stéphane Buriez n’est pas vraiment du genre à s’encombrer de rigolos. Bref, Griffar, c’est du lourd. Adopté.