Se présentant comme une formation piano / expérimental, Grandbrothers s’inscrit dans un mouvement de regain d’intérêt pour le genre, mariant électronique et acoustique au sein d’un genre axé sur le feeling et la modernité. Le duo présente des caractéristiques assez particulières et originales en concert… que je laisserait les curieux découvrir, car elles ne transparaissent bien sûr pas du tout sur disque. Ou du moins, moins ostensiblement. Car le travail de Grandbrothers, c’est un mélange de jeu live et de sampling en direct. « Open » est le deuxième opus, et s’oriente (comme souvent) vers un style empreint de mélancolie et de délicatesse. Le travail sur les ambiances, sur la justesse des découpages, sur la progression mélodique est l’élément principal, comme pour un Jacaszek, un Hauschka ou un Tiersen, et le côté beaucoup plus électronique du groupe est un bon moyen de se démarquer. Ici on est moins neo-classique que les premiers, pas folkisant comme le deuxième ; pas tout à fait non plus dans le trip hop de cinéma d’un Craig Armstrong, mais cependant un peu tout ça à la fois. Bref, en l’écoutant, on a l’impression de déjà connaître « Open », d’être un peu à la maison. Et si le disque y perd un peu l’attrait de la découverte, on y est suffisamment à l’aise et en confiance pour se concentrer sur ses atouts et se laisser porter par sa beauté. Merci messieurs, belle bête !
Grandbrothers : Bloodflow