Fin 2014, retour en force pour le Wu-Tang Clan avec un nouvel album du collectif et, juste derrière, un nouvel album d’un de ses éminents membres, Ghostface Killah. Bon, pour tout vous dire, ça fait un bon moment que je n’ai plus eu l’occasion d’écouter une rime du bonhomme. Quasiment depuis ses débuts d’ailleurs ; je me suis arrêté après le très bon « Iron man » et le plus moyen « Supreme clientele ». 36 seasons, donc. Dès les premières mesures de « The battlefield », on retrouve cette patte old school et soulful propre au posse. Le hip-hop de Dennis Coles (c’est moins mystérieux que Ghostface Killah, mais c’est son vrai nom) est chargé de funk et de soul, et son rap se pose sur des instrumentaux travaillés et non linéaires. Ce qui tombe plutôt bien, puisque « 36 seasons » est un concept album qui raconte l’aventure d’un type disparu pendant neuf ans (les fameuses 36 saisons), et ne trouve rien de mieux à faire à son retour que de chercher à reconquérir sa belle, qui de son côté a bien tué le temps en charmante compagnie. Une aventure haute en couleurs qui donne une bonne excuse pour amener plein de potes pour des featurings en pagaille, comme d’habitude pour Ghostface Killah. Globalement bon, ce disque vaut bien les précédents (ceux que je connais du moins), mais ne me satisfait pas pleinement ; du classique ok, de la soul ok, mais je préfère les choses un peu plus sombres et rugueuses.
Ghostface Killah / Kandace Springs : Love don’t live here no more