
C’est d’Italie du nord que nous viennent les quatre foufous à l’origine de Geschlecht. Dépeint comme du death metal industriel et mélodique, le style du groupe est un poil plus classique que ça. Imaginez un mélange entre un Slipknot, un In Flames et un Soilwork, et on y est à peu près. Puissant, mélodique, heavy, rentre-dedans, concis, efficace. « New load continue » est le premier album du quatuor, et c’est un concept-album relatant les aventures d’un protagoniste littéralement absorbé par un jeu vidéo et qui devra affronter différentes épreuves accompagné de divers personnages pour s’en sortir. De cette toile plutôt classique, Geschlecht accouche d’un disque… plutôt classique. Clairement, « New load continue » ne révolutionnera rien, mais on en appréciera quand même chaque seconde ou presque. Le travail des guitares est remarquable, les riffs affûtés, la production parfaite. Alors même si j’ai l’impression d’entendre Amedeo Finati beugler « ça fait marrer les abeilles » sur le refrain de « The power of five » (je vous jure, c’est déstabilisant), et que j’ai un peu de mal à percevoir le côté industriel, je trouve que ce premier essai est un coup de maître. Ceci n’exclut pas quelques écarts de conduite (j’ai un peu de mal avec le côté plus lumineux de « To transcend » ou avec les parties les plus soft de « Game over »), mais franchement, pour une première œuvre, c’est assez maîtrisé et remarquable. On ne peut qu’espérer que Geschlecht (ce nom, les gars…) continuera dans la même direction à l’avenir.