On s’y fait, qu’on soit d’accord ou pas : la french touch est de retour en territoire électro, et les projecteurs sont de nouveau braqués vers les coqs. Pour le pire et le meilleur d’ailleurs ; on sait les dérives et les conséquences destructrices que ça a déjà causé. Mais là n’est pas la question. Equateur s’est déjà fait remarquer ça et là avec quelques singles sacrément efficaces dont on peut d’ailleurs trouver trace ici. Et il s’envient avec un premier album qui fera date. Car celui-ci est peuplé de hits immédiats dont les mélodies squattent longtemps le cerveau, libérant des endorphines à intervalles réguliers. Musicalement, Equateur est assez malin ; il développe un style à croisée des chemins de la synth wave et de l’electro-pop. A l’un, il emprunte des nappes acides, des sonorités rétro-futuristes et une coolitude popcorn. A l’autre, le traitement chanson des mélodies, l’accroche de la voix, la douce mélancolie. Tous ces éléments s’imbriquent façon lego, et aboutissent à un premier album bluffant, qui affiche une unité impressionnante, surtout quand on sait qu’il a en fait été constitué par à-coups. Après tout, « Haunted » a été lâché en 2012, « The lava » en 2014, « Absolut » en 2016 ! Certes, ceux-ci ont des gueules de singles évidents, mais ils sont loin d’être les seuls dans ce cas. Franchement, je craque autant pour les autres, qui présentent des qualités mélodiques similaires, une intelligence de composition redoutable et imparable. Franchement, « Burn the sun » est un pur bonheur du début à la fin, et on ne se lasse pas de le réécouter. La classe !
Equateur : Neon eyes