AURORA : The gods we can touch

Même sans avoir lu une seule ligne sur Aurora ou ce « The gods we can touch », j’ai reconnu dès l’intro « The forbidden fruits of eden » le style de chant très scandinave qui l’habite : une voix aérienne, éthérée. Alors quand « Everything matters » débarque avec, ô surprise, la très douée Pomme (dont le timbre se marie parfaitement avec celui d’Aurora, et dont l’univers correspond également) en featuring, je sais déjà à peu près où je vais ; une folk pop aux arrangements soyeux avec un peu d’electro, aux accents modernes mais avec une patte typique de ces pays, que l’on peut retrouver chez Bjork, First Aid Kit et Oh Land. Changement d’ambiance avec « Giving in to the love » et « Cure for me », deux titres bien plus poppy et dansants, mais pas mauvais. « You keep me crawling » s’avère également assez groovy, mais porte en elle quelque chose de tragique qui me touche. « Exist for love » est une ballade folk romantique à laquelle j’ai du mal à accrocher. « Heathens » renoue avec le côté éthéré et charmant croisé au départ, et c’est tant mieux. « The innocent » marie folk et groove. « Exhale inhale » est un autre instant suspendu entre douceur et féerie, mais bien plus réussi. Le reste navigue dans les mêmes eaux. « The gods we can touch » est au final un disque plutôt hétérogène, un passage entre deux mondes, ce qui ouvre autant de possibilités qu’il se ferme de portes : à mon sens, il sera complexe pour quelqu’un d’accrocher à l’ensemble des titres. C’est en tout cas le cas pour moi ; je trouve certains titres excellents, et d’autres carrément poussifs. Ce qu’on ne peut pas retirer à la musicienne, c’est l’ampleur de son territoire et son ambition à explorer un à un tous les chemins à sa disposition. A vous de voir à présent lesquels vous voulez arpenter avec elle.

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Paroles de l’album

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