Pas eu l’occasion de découvrir le premier album des écossais sorti en 2017. De ce que j’ai pu lire, c’est assez dommage. Pas besoin d’aller y voir, d’ailleurs ; dès qu’on lance ce deuxième opus, et alors qu’on pensait (vu l’artwork) se retrouver avec un énième album de sludge metal, on est juste subjugué. Certes, le son de DVNE ne semble constitué que d’éléments connus : sludge, metal progressif, doom, post hardcore. Oui, mais « Enûma elis » les magnifie. Très accessible, épique, mélodique, mélancolique et brutal, c’est un titre d’introduction vertigineux que nous offre le groupe, et une première approche qui met forcément en confiance. « Towers » est un peu plus retors mais en appelle aux mêmes ficelles, tout en élargissant leur champ d’action (on double la durée sur ce titre, tout de même). Le reste suit à peu près la même logique ; en alternant gros riffs bien stoner / sludge, passages aériens plus typiquement prog, développements instrumentaux techniques (mais pas de nature à complexifier l’équation plus que de raison) et passages atmosphériques, DVNE parvient à tenir en haleine l’auditeur sur chacun de ses titres, happé par leur profondeur et leur sens de la mise en scène. Le disque est parsemé d’interludes plus ambiant où l’electro pointe son nez (« Weighing of the heart », « Adraeden » et « Asphodel »). C’est certain, ce qu’on remarque d’abord ce sont les guitares, impériales duellistes qui font le sel de chaque chanson (ah, la fin de « Satuya »…). Mais l’album regorge de mille petits détails qui le rendent unique et imparable. Oui, le mot est lâché ; « Etemen aenka » est extraordinaire, et sous ses abords un peu ternes servant de porte dérobée (c’est un point de vue strictement personnel, mais j’aurais aimé un artwork bien plus nuancé) se cache un coffre-fort de Gringotts, immense et éblouissant. Proche de la perfection !
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