Il y a quelques temps, j’ai chroniqué un disque de Summoning The Lich. Et bien Dungeon Crawl partage le même délire : celui d’allier leur passion du metal (bien qu’ici il s’agisse d’un style plus classique heavy speed / thrash) et jeu de rôle. « Maze controller » est le deuxième album du groupe. Il débute par une introduction bien sentie au titre qui ne laisse aucun doute planer, « Roll for initiative ». Le groupe y déploie un style très mélodique et orchestral qui se retrouvera sur le reste de l’album et le différenciera des autres disques de speed / thrash ; de l’intensité et de la sauvagerie oui, mais avec une narration mélodique forte. « The arcane temptation » enchaîne de façon assez fluide et nous régale de la voix déchirante de son chanteur autant que des riffs tranchants de son guitariste ou des claviers hauts en couleurs. De fait, cet album se situe au confluent du style américain et européen ; on y retrouve donc des éléments connus, mais agencés de manière légèrement différente. Bon, je dois dire quand même que le côté un peu pompier des claviers me perturbe parfois, je les trouve un peu cheap, mais ça va avec le côté décalé du concept général. Mais quand même, il suffirait de pas grand-chose pour en faire un style plus personnel et marquant encore ; la preuve avec l’instrumental « Lost in the shifting labyrinth » qui introduit des sonorités plus originales. On se laisse facilement prendre au jeu, et le combo ne fait pas d’échec critique, même si le concept ne peut pas toujours pallier au riffing un peu classique. On appréciera l’instrumental final « The forbidden scrolls » qui sonne vraiment dungeon synth et clôt l’album de manière épique et logique. Dungeon Crawl est donc une formation tout à fait valable d’un genre de niche émergeant, qui devra toutefois prendre garde à soigner la forme de ses interventions.
Related Posts
- 10000Lorsque paraît le premier album de Children Of Bodom, « Something Wild », qui traîne encore dans ma cédéthèque, j'avoue que je ne prédis pas au groupe l'avenir qu'il connaîtra. Ok, ce mélange black metal et heavy metal peut plaire, mais il est déjà proposé par d'autres formations scandinaves de l'époque. Et…
- 10000Si Exmortus affiche une pochette présentant des morts-vivants lancés dans une symphonie funeste, ce n'est pas que pour la blague ; depuis 2002, le groupe américain d'échine à développer un style thrash death technique aux influences classiques bien marquées. L'intro instrumentale « Masquerade » nous dévoile un style assez empreint de heavy metal,…
- 10000Ah ah, des cowboys, des monstres, une ambiance western, du gros metal ! Il n'en a pas fallu plus, en fait, que la pochette de ce deuxième album des américains pour me donner envie d'y jeter une oreille. L'intro très western ne m'a pas surpris du tout, mais je ne m'attendais…
- 10000Gehennah est loin d'être un grand groupe de metal, et s'en fout comme de sa première bière. Mais ça ne les a pas empêché de penser, en 2015, que le monde avait, après 15 ans d'absence, encore besoin de leur speed / thrash frontal et rétro. Les fans de Motorhead…
- 10000Le nom, la pochette vous semblent un peu datés ? Vous vous attendez à un bon gros disque de heavy metal à papa ? Vous vous plantez ; Bo, ok, il y a (forcément) des influences heavy ici. Mais « Built for war » se situe plutôt dans la tranche brutale du grand M. Thrashcore,…