DOVES : The universal want

En 2009, après un accouchement difficile de l’album « Kingdom of rust » (dont la chanson-titre, à propos du décès du père de Jimi Goodwin, reste pour moi la plus belle chose que le groupe ait écrite), on était qu’à moitié étonnés de la décision du groupe de jeter l’éponge, pour un temps indéterminé. Quelque part, je trouvais que le groupe avait terminé son aventure sur une belle réalisation, sans jamais décliner. Son retour pose donc forcément question ; Doves saura-t-il renouer avec les qualités et le succès ? « Carousels », le premier single, nous remet sur une piste bien connue, mais peut-être abandonnée trop vite ; celle d’une pop intemporelle, classique dans sa forme, simple et touchante. Au bout de quelques minutes, un constat s’impose ; Doves est toujours aussi inspiré et doué. Je ne dis pas que tout est parfait. Par moments, on aimerait des sonorités plus fines, moins marquées par un côté rétro (« For tomorrow », par exemple, y aurait gagné en impact émotionnel) ; on a en fait l’impression que le groupe bâtit ses titres comme il le faisait avant le break qu’il s’est imposé, un peu comme s’il était content de rentrer dans ses fringues préférées après des années. Mais est-ce ce qu’on attend des anglais aujourd’hui ? Moi qui suis fan de la pop du groupe depuis leur deuxième superbe album « The last broadcast », j’en attends forcément des merveilles dignes d’eux. Mais je vous avoue que ce n’est pas très clair. Parce que je voudrais aussi que Doves actualise son style, prenne pied dans cette période, aussi troublée et incohérente soit-elle. Mais en conservant cette classe unique, qui fait qu’en reprenant ses albums dix ans plus tard, on ne puisse les trouver ringards. Ah. Et c’est possible, ça ? Eh bien, pour être honnête, je ne sais pas. Doves a insufflé un peu plus de groove à ses titres, tout en essayant de garder l’émotion intacte. Et ça fonctionne assez bien. Les ambiances restent assez dramatiques, amples, c’est le fil rouge de toute la carrière du trio. Au final, « The universal want » s’avère équilibré, plutôt très bon, et rassurant sur le futur des Doves. Et après quelques écoutes, oubliés donc les maigres griefs ; les Doves sont toujours magiques.

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