J’aime les bons disques, c’est sûr. Mais j’aime aussi les disques originaux, ceux qui bousculent les habitudes, qui amènent leur genre de prédilection à un autre niveau. Et ce soir, je suis servi. J’avais déjà croisé le nom de Dengue Fever, entrevu son potentiel exotique. Mais y être confronté, c’est tout autre chose. Dengue Fever, donc, est un groupe américain, de Los Angeles pour être plus précis, qui a choisi de fusionner sa pop psychédélique avec… du rock cambodgien. Et de chanter le tout en alternant amerloque et khmer. Non, non, ce n’est pas une blague. Et ce « The deepest lake » en est, quand même, le septième album. Cette longévité s’explique bien vite une fois le disque lancé ; la musique du groupe, suave, sensuelle, funky, originale, gagne vraiment à être connue. Bon, ok, la très jolie chanteuse Chhom Nimol m’a tapé dans l’oeil, mais « The deepest lake » n’a pas besoin de son charme pour fonctionner. Son mélange entre format pop, digressions presque prog et grosses influences world music fait parfaitement le job. Et même si le disque a un peu tendance à s’essoufler sur la longueur, il reste une superbe découverte pour moi, que je vous encourage vivement à partager !
Dengue Fever : No sudden moves