VILLAGERS : Fever dreams

J’ai toujours un peu peur de lancer la lecture d’un nouvel album de Villagers, et particulièrement de celui-ci. En effet, jusqu’ici, l’irlandais Conor O’brien ne m’a jamais déçu, et d’un naturel pessimiste, j’ai du mal à croire que ce moment n’arrivera jamais. Au contraire, je redoute toujours le pire, le faux-pas, le changement de direction inopiné, celui qui fait bifurquer nos chemins de façon irréconciliable. Il faut dire que cette sensation douloureuse, cette séparation pour divergence d’opinion, je l’ai vécue plus souvent qu’à mon tour. Et ça fait mal. Alors trois réussites de suite, c’est assez pour éveiller des soupçons chez moi. Pourtant, lorsque « Something bigger » débute, je retrouve ce cocon de douceur et de sensibilité qui m’a séduit. Mais voilà, le titre s’arrête prématurément au bout d’une quarantaine de secondes. « The first day », celui qui lui succède, s’avère bien moins intimiste, et j’accroche moins à sa flamboyance pop. Heureusement, « Song in seven », s’il n’abandonne pas des sonorités plus orchestrales et pop, s’avère bien plus à ma portée, avec sa mélodie douce-amère. « So simpatico » et son ambiance limite jazz repart dans l’autre sens : zut, est-ce que j’aurais vu juste ? « Momentarily » et les suivants confirment hélas ; l’album baigne dans une atmosphère apaisante et apaisée, un calme tranquille qui s’accompagne de sonorités presque groovy et jazzy. C’est un univers qui ne me parle hélas absolument pas, dans lequel je ne retrouve pas mes marques, et si je parviens parfois à me raccrocher à certains passages (« Fever dreams » et les déjà cités « Song in seven » et « Something bigger », ce qui fait peu), l’ensemble me laisse froid. Dommage…

Instagram

Facebook

Paroles de l’album

Related Posts

  • 10000
    En 2015, « Darling arithmetic » avait été une bouffée de poésie, d’élégance et de beauté. L’irlandais Villagers y confirmait tout le bien qu’on pensait de lui tout en approfondissant encore sa démarche créative par le biais de plus d’hybridation de pop, folk rock et éléments électroniques. En toute logique, j’espérais retrouver…
    Tags: plus, ne, villagers, a, d, l, the, pop, bien, folk
  • 10000
    Je m'étais d'abord penché sur le cas de l'irlandais en 2010, lors de la sortie de son premier album « Becoming a jackal », dont la douce mélancolie m'avait vite séduit. Puis, comme souvent, chacun avait fait son chemin sans vraiment faire attention à l'autre. J'avais écouté « Awayland » un moment après sa…
    Tags: plus, pop, indépendante, villagers, rock, folk
  • 10000
    Quelquefois, on se lance, sur la foi d'un titre, d'un pochette, à l'assaut d'un album, en fantasmant son contenu. Et quelquefois, ça marche. D'autres fois, on tombe sur quelque chose de différent, mais auquel on accroche quand même. C'est dans cette deuxième catégorie que je rangerais le premier album de…
    Tags: album, villagers, a, rock, folk
  • 10000
    J’ignore de quel ami on parle ici, mais à la teneur volontiers mélancolique de ce premier album de Ben Cramer alias Old sea Brigade, on peut supposer que celui-ci n’est plus parmi nous pour l’écouter. Et vérification faite, je suis en plein dedans : « Ode to a friend » évoque la perte…
    Tags: a, l, d, plus, folk, pop, assez, titre, qu, s
  • 10000
    L’indie pop folk, c’est un style qui me parle, surtout depuis qu’Elliott Smith a traversé ma vie comme une comète, brûlant ma sensibilité à son passage. Pourtant, je n’ai pas du tout vu passer la coqueluche de L.A. Phoebe Bridgers. Du coup, son protégé Christian Lee Hutson, je ne l’ai…
    Tags: c, l, plus, d, bien, qu, n, folk, ai, a

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *