DEATHCODE SOCIETY : Unlightenment

Pas facile de pratiquer le black sympho quand on porte un nom comme celui de Deathcode Society. Y avaient-ils pensé avant, que leur patronyme sonnait très metalcore, et que de deathcore à deathcore il n’y a qu’un pas très vite franchi ? Enfin bref, les gars d’Annecy ont vécu la séparation d’Emperor comme un électrochoc et, arguant que la nature a horreur du vide, se sont donné pour mission de les remplacer, ou du moins de suivre leur trace. Les voici donc avec un deuxième album toujours aussi riche techniquement et mélodiquement, quelque part entre black et death, avec des éléments prog, atmo et sympho. Une œuvre dantesque, qi révèle des compositeurs exigeants et perfectionnistes, au sein de laquelle on retrouve effectivement les marqueurs du black « à la Emperor ». Orchestrations complexes d’inspiration classique, titres plutôt longs aux structures techniques, sens de la mise en scène (qui se traduit également par des textes riches), et un large côté épique. Ici et là, le groupe ose se laisser aller à quelques expérimentations ; le chœur de « Scales », le passage dark ambiant de « A la néante », la rupture abrupte de « Narcosis » … La musique de « Unlightenment » est en mouvement et en mutation perpétuelle. Pas étonnant de la part d’un groupe qui a peaufiné quatre ans durant ses premiers titres. En tout cas, cette (presque) heure de musique nous démontre que oui, Deathcode Society a beau briller parfois, il s’avère aussi dangereux et mortel que le poisson-lanterne de son artwork… Nul doute que le groupe continuera à progresser et grossir ; le prochain album, encore plus personnel et libéré du carcan de son modèle, risque d’être sans retour !

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