WORM SHEPHERD : Ritual hymns

Blackcore, deathcore sont des termes qui sonnaient quelque peu exotique il y a quelques années mais sont aujourd’hui presque devenus normaux. Mais les mélanger avec des sonorités plus symphoniques, pourquoi pas ? C’est en tout cas le propos des américains de Worm Shepherd qui n’ont pas chômé, puisque formé en 2020, le groupe en est déjà à son deuxième album. « Ritual hymns » nous accueille en déployant, comme de coutume, son talent mélodique et symphonique avec une intro amenant sur un premier titre qui fait le pont entre brutalité et finesse. Si les passages les plus death / grind ne sont pas vraiment à mon goût et tombent, je trouve, un peu à plat, le reste est vraiment très réussi. On trouve, bien sûr, pas mal de moments qui tabassent sévère et menacent de laisser l’auditeur sur le carreau, mais il est évident que ce n’est pas là le plus grand talent du groupe. En fait, la formation excelle vraiment dans son exercice principal de mélange des genres. Death, black, grind, mélo, sympho, atmo, tout est tourné, retourné, malaxé, digéré et Worm Shepherd recrache ce qui en résulte en 52 minutes et neuf titres impressionnants de maîtrise et d’efficacité. Alors oui, je n’exclus pas le fait que certain(e)s rejetteront quelques éléments, trouveront les orchestrations un peu pompeuses (je lui préférerai le terme « grandiloquent »), la voix criarde trop criarde (mais allons, ça fait un équilibre avec les autres), l’ensemble trop bourrin ou pas assez (ça, ça dépend des moments). Mais ce ne sera probablement pas un problème pour la plupart de ceux qui découvriront le combo avec ce disque, étant donné la foule de followers que sa musique a engendré depuis ses débuts. En tout cas, ce n’est pas un problème pour moi ; hormis les quelques réserves exprimées plus haut concernant les passages plus purement grind (j’ai toujours eu du mal avec le squeak), cet opus reste un uppercut opportunément porté pour causer le maximum de dégâts.

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