
Dis-moi d’où tu viens, je te dirai quelle musique tu pratiques. Une maxime qui a certes fait ses preuves, mais qui peut tout aussi bien aboutir à une plantade monumentale. Tenez, si je vous dis que Sloan Struble, la tête pensante de Dayglow, nous vient d’Aledo, Texas, vous seriez tentés de croire qu’il pratique un bon gros country rock, ou à la limite un stoner des familles. Pas du tout ; ce deuxième album du projet nous offre une indie pop assez sautillante. En droite lignée de son grand frère « Fuzzybrain », en fait. Alors pourquoi vouloir repartir de zéro avec un album éponyme ? Aucune idée, mais en tout cas ce n’est pas le changement de braquet qui le justifie. Aucune prise de tête ici, « Dayglow » est un concentré de bonne humeur et d’immédiateté, un rayon de soleil quelles que soient les conditions dans lesquelles vous le découvrez. Lancez donc la vidéo de « Every little thing I say I do » ; avec son gimmick mélodique et son bricolage visuel, il est difficile d’y résister. Un disque qui sonne donc à la fois frais, fun et artisanal, quelque part entre un Phoenix et un Weezer. Si ses qualités ont déjà été citées, il faut aussi dire que cette pop à guitare s’avère également un peu répétitive sur la longueur. Mais de longueur, il n’y en a quasiment pas puisque les dix titres de ce deuxième essai totalisent à peine 34 minutes. Alors prenez donc une pilule d’endorphine avec Dayglow !