CITIZEN : As you please

Ma rencontre avec l’album précédents des ricains de Citizen a été l’un des chouettes moments de 2015. L’opportunité de découvrir si le groupe persiste et signe au sein de ce nouvel et troisième album est beaucoup trop belle pour que je passe à côté. Petit flashback : je déplorais alors le maintien d’automatismes post hardcore et la présence d’éléments noisy qui selon moi nuisaient à l’ensemble. Pourtant, je me souviens parfaitement avoir passé de très bons moments en sa compagnie, et je sais, je sens qu’il en sera de même ici. D’emblée, « Jet » allie rugosité emo et efficacité pop, parfait pour que le chaland se sente en confiance. « In the middle of it all » surprend et désarçonne par son gimmick : pas mauvaise, mais pas transcendante. Vient le morceau-titre, sorte d’indie rock nineties traînant et mélancolique à la Pedro The Lion : ce n’est pas encore ce qu’on attend. « Medicine » et « Ugly luck », en revanche, ont toutes les qualités que l’on peut chercher, suivis de près par une « World » plus classiquement emo mais très réussie. « Fever days» et « Control » jouent dans la même catégorie. « Discrete routine » et « I forgive no one » sont un peu trop timorées pour convaincre. « You are a star », appel à l’aide transpirant le mal-être, fait tout juste mieux. Enfin, « Flowerchild » finit l’album en beauté et en sensibilité, toujours en mode mineur et débordant de souffrance, mais plus maîtrisé et percutant. Citizen a donc choisi de continuer à muter en douceur, conservant certains éléments musclés mais polissant l’ensemble de ses titres pour qu’ils se fondent plus facilement dans l’ensemble, n’y soient plus perçus comme des excroissances gênantes mais des éléments constitutifs. Et si ça n’est pas encore optimal, ça fonctionne quand même assez bien. Un groupe à encourager et à suivre, définitivement.

Site officiel

Paroles de l’album

Citizen : In the middle of it all

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