
En 2019, à l’occasion de la sortie de « What’s it like over there ? », je prophétisais la transformation de Circa Waves, dans les années à venir, en un Snow Patrol, à force de glisser vers la pop. Quelques années ont passé, un autre disque même, que je n’ai pas vu passer (« Sad happy », en 2020), voici donc l’occasion de vérifier tout ça. « Never going under » aurait bien tendance à me rassurer avec son côté très rock. Sauf que, une fois parvenu au single « Do you wanna talk » les choses se corsent. Oh, celui-ci est cool aussi, mais bien plus tourné vers un rock dansant aux contours très pop ; acceptable. « Hell on earth » essaie aussi de raccrocher les wagons, mais avec beaucoup moins de succès : passable. Si « Your ghost » affiche un couplet qui rappellera peut-être « Feel it still » à certain(e)s, son refrain ne fera pas autant monter la pression : dommage. « Carry you home » est hélas un autre titre pop rock rythmé un peu passe-partout : à ce niveau, je me demande si poursuivre est une bonne idée. Allez, je ne suis qu’à mi-chemin de la sortie, impossible qu’un autre bon titre ne se cache pas là-bas ! Ce ne sera pas, en tout cas, la semi-ballade « Northern town », qui certes s’énerve un peu après 1mn40, mais qui reste bien trop monotone pour m’exciter. Pareil pour « Electric city » et ses « ouh-ouh-ouh » qui font rouler mes yeux dans leurs orbites. « Want it all today » passe rapidement (merci l’avance rapide), « Golden days » me réveille un peu (mais pas trop), « Hold on » se la joue Metronomy (en moins bien), et enfin « Living in the grey » est une autre semi-ballade, assez marquées par des influences cold wave, qui s’en sort pas trop mal. Bon, le bilan de tout ça n’est pas fameux, vous l’aurez compris. Si « Never going under » va probablement aider Circa Waves à toucher un nouveau (et plus vaste) public, ceux qui l’ont aimé pour ses forces rock vont, eux, le fuir.