
Le hard rock et le heavy metal n’ont pas beaucoup de place ici. Il est vrai que j’ai bien plus de mal à en écouter alors que ce sont les genres qui m’ont amené au metal dans mes jeunes années. Mais une fois de temps en temps, je m’y risque à nouveau, et parfois ce que j’y trouve vaut le coup. C’est le cas avec Screamer. Pourquoi ? Très franchement, je me le demande encore. Le groupe se montre assez mesuré dans son genre, se rapprochant beaucoup du classic rock et du AOR à l’américaine, et en tout cas plus du heavy des débuts. Ce qui me plaît chez Screamer, c’est qu’il n’en fait pas des tonnes ; oui, tous les éléments du genre y sont, mais je trouve – coupez-moi si vous n’êtes pas d’accord – que ça ne sonne pas cliché ou éculé. Pas de hurlement strident ici, pas de démonstration pénible, mais des titres d’une efficacité structurelle et mélodique redoutables. On pense parfois à un Rainbow ou à un Iron Maiden, mais en plus « sage ». Bon, tout est relatif bien sûr, on sait quand même où on est, et le côté très « héroïque » ressort bien sûr de-ci de-là, mais globalement, je n’ai pas souffert ici du syndrome de perforation des tympans. Bien sûr, « Kingmaker » ne s’est pas propulsé directement en haut de mes disques préférés, mais le recroiser à l’occasion ne me dérangera pas en tout cas, et déjà ça, c’était pas gagné d’avance. Comme quoi, le classique, parfois, ça a du bon !