Le nom de Ben Caplan tourne depuis quelques semaines dans les milieux folk. On en parle comme d’une merveille bien cachée, d’un gentil allumé à la musique Van Dammienne. Il était donc de mon devoir de vérifier que ce nouveau barbu était aussi fantasque que narré. Alors, quid est de ses grands écarts promis (ça y est, z’avez compris la référence maintenant ?) ? Eh bien, une fois la chanson-titre lancée, je ne suis vraiment pas déçue. La voix mi-blues mi-country de Ben se fraie un chemin parmi une foule d’instruments et autant d’influences ; bluegrass, country et folk bien sûr, mais aussi pas mal de références worldisantes. Entre bar de pirates, cabaret décadent, chanson de ploucs et ballade folk classique, « Birds with broken wings », le disque, ne choisit pas, et c’est tant mieux. Bon, pour tout vous dire, c’est dans les moments les plus calmes qu’on regarde un peu sa montre. Une « Belly of the worm », par exemple, sonne un peu chanson de l’épisode de noël de « Walker, Texas Ranger » ; on peut clairement espérer mieux, surtout au vu du potentiel du bonhomme, décliné en quelques titres superbes ici. Ah, oui, je sais, vous voulez des exemples, et bien en voici. Je ne citerai pas le premier, puisque je l’ai déjà fait. Mais je renchérirai avec le très honky tonk « I got me a woman », la ballade pop folk « Ride on », la cabaret « Under control », la soul « 40 days & 40 nights », la juste superbe « Dusk », et l’élégant et jazzy instrumental « Canary ». C’est donc une très bonne surprise que cet album !