
Le deuxième album des britanniques de Boston Manor, « Welcome to the neighborhood », m’avait bien tapé dans l’oeil en 2018 avec son rock teinté d’emo, de punk, de hardcore, de rock alternatif et de sonorités plus indus. Alors oui, ce troisième opus était attendu. Le troisième, c’est habituellement celui où le groupe rompt avec la routine pour s’orienter vers autre chose, celui « de la maturité ». Mais voilà, Boston Manor avait déjà opéré un certain changement entre ses deux premiers albums. Aucune raison donc de se précipiter pour celui-ci. Effectivement, si quelques ajustements ont été opérés ici et là, on retrouve globalement le groupe auteur d’un « disque de la semaine » de Kerrang sur ce troisième opus : un peu d’emo, un peu de -core, un peu de rock industriel, pas mal de rage et d’énergie, mais aussi des moments plus « tendres », même si ce qualificatif n’est peut-être pas le bon étant donné l’atmosphère assez sombre de l’album. Alors oui, le côté très pop de titres comme « Terrible love » pourrait en rebuter certains. Pourtant, c’est ce qui fait le charme de ce disque. Boston Manor ne s’excuse jamais, ne suit que son instinct où qu’il le mène, et c’est tant mieux en fait. Et donc, il ose panacher les titres rentre-dedans, les ballades et ce qui se trouve entre les deux. Quitte à ce qu’on ne sache pas vraiment si « Glue » est un disque bourrin qui s’adoucit par moments ou le contraire. Prenez donc un « Only1 » : il y a un peu des deux, et c’est certainement un des 3 meilleurs titres de cet album. Un album qui, comme le précédent, attirera de façon assez immédiate la sympathie voir l’adhésion , et que je conseille sans mal à mon prochain.