Le monde est devenu sérieux. Non, mais cherchez pas à contre-argumenter, hein, c’est une déclaration péremptoire. On peut rire de tout certes, mais majoritairement tout seul, dans son coin, et sans trop s’en vanter, au risque de passer pour ce qu’on n’a pas envie de passer. Alors recevoir des disques comme celui-ci fait du bien. Au programme, un mélange bien WTF d’humour absurde, de groove porté par une guitare et de chant parlé. Un peu comme si Dylan Municipal (ou Katerine pour une référence plus grand public) rencontrait Chic. L’intro nous met dans le bain, puis on est noyé de titres funky et de textes improbables, mais pas si dénués de sens que ça ; derrière le côté rigolo, quelques petits messages se cachent ! Et je ne saurais que trop vous conseiller de visionner les vidéos en écoutant les titres ; aussi artisanaux soient-ils pour la plupart, ils participent largement à l’ambiance. Et puis le groove, ça ne veut pas forcément dire la course au péchotage ; certains titres comme “Mélancolie” et “La mort” (et même “Focus” si on ne se base que sur le clip) se chargent de nous le montrer (et par la même occasion, nous présentent un autre aspect de la personnalité de Bolivard, ambivalent jusque dans ses tenues). Bon, je ne sais pas si cette courte présentation vous a donné confiance en Dr Bolivard, mais moi je reprendrais bien rendez-vous pour une deuxième consultation !
