
C’est dingue. Phoenix existe depuis des années, et il continue de sortir avec une régularité digne d’une swatch des album de pop / electro pop qui exploitent le même filon, les mêmes sonorités. Et avec ces mêmes ingrédients, il parvient à engendrer d’autres titres du même acabit, avec une apparente facilité, amenant le même groove. Pour le vérifier, pas besoin d’attendre longtemps : le titre donnant son nom à l’album déploie tout le savoir-faire des français, avec en prime une vidéo bien fun. Bien sûr, Thomas Mars n’a pas gommé sa propension à rendre sa pop grand public, dansante, accessible. Et pour certains titres, pour certains auditeurs, ça peut poser problème. Je m’inclus là-dedans d’ailleurs : certaines sonorités restent un peu trop mainstream pour moi, même si j’apprécie l’ensemble. L’ensemble, c’est 10 titres groovy et electro pop qui nous font passer un bon moment loin des soucis du quotidien. « Alpha zulu » est agréable, relaxant, on ne peut pas lui enlever. En fait, c’est le genre de disque qu’on ne peut pas détester, même si on ne l’adore pas forcément. Ce qui est regrettable en revanche, c’est qu’il n’enchaîne pas les tubes comme le laissait présager sa formidable entrée en matière. Alors oui, j’aime toujours Phoenix, mais j’aimerais tellement qu’il pulvérise mes défenses comme il l’a fait il y a quelques années et comme il semble toujours capable de le faire !