VIRGIL : Acheron

J’ai beau ne pas être chauvin, quand je vois débarquer de ma région natale un groupe excitant de metal extrême, je ne peux m’empêcher d’avoir la banane. Virgil, donc, est une formation des Hauts de France dont « Acheron » est le deuxième effort. Le groupe est décrit comme une formation de blackened deathcore, et ça correspond assez bien à ce que vous trouverez ici. D’entrée, on est impressionné par la production de l’album, très solide, moderne, et carrée. Virgil a la bonne idée de ne pas se la jouer monolithique ; il aménage des pauses, des ambiances, varie les influences : death, black, post metal, metalcore… Bien sûr, on peut trouver l’ensemble assez classique, et on aurait pas forcément tort ; ce que fait Virgil, d’autres l’ont déjà fait avant lui, et certainement aussi bien. C’est vrai. Mais on les a justement aimé pour ça, alors pourquoi n’en serait-il pas de même avec Virgil ? Tout commence par une inquiétante traversée de l’« Acheron », bientôt suivie de l’explosion de haine « Black feathers », un excellent premier titre qui montre tout le potentiel des nordistes. Par la suite, il nous dévoile aussi un certain talent pour les incursions mélodiques, notamment par le biais de soli judicieusement placés et très convaincants. La puissance n’est pas en reste : « Acheron » reste un rouleau-compresseur, ne vous y trompez pas. Mais il allie tellement de qualités et se montre si riche en changements de rythmes et ambiances que cette brutalité permanente est diluée. Ce qui n’handicape nullement l’album, bien au contraire ! Excellent disque !

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