
Les suédois de Logh avaient déjà frappé fort pour leur premier superbe album « Everytime a bell rings an angel gets his wings ». Planant, délicat et magnifiquement triste, ce deuxième album et son titre trompeur enfoncent le clou. « The raging sun » est un grand album fait de petites choses. L’instrumentation y est relativement simple mais les chansons sont d’une puissance d’évocation redoutable. Ça commence d’ailleurs très fort avec « The contractor and the assassin », l’un des meilleurs titres de Logh. Une chanson sans vraiment de structure identifiable. Du moins, une structure non classique pour un titre indie pop. Mais qui renferme en un peu plus de quatre minutes plus de richesses que ce dont certains sont capables en quatre ans. Et nous voici déjà à la fin d’un cycle (« End cycle »). Par la suite, Logh continue encore à se jouer des convenances et des formats. Le meilleur moyen pour l’apprécier, c’est de l’écouter en fermant les yeux, libre de toute contrainte, centré sur ses propres émotions. Et elles arriveront bien vite. Je pourrais vous citer chaque seconde de chaque titre comme exemple, à vrai dire ; mais mes préférés, outre celui cité, sont ceux qui allient le rythme à la rage et à une mélancolie profonde ; « An alliance of worlds » et « The bones of generations » sont à ce titre assez significatifs. Mais d’autres pourraient leur damer le pion dans votre cœur selon votre sensibilité. De toutes façons, la rencontre avec « The raging sun » et ses résultantes sont propres à chacun. Mais pour qui aime l’indie pop orageuse, ce sera une rencontre décisive.