Voilà bien un retour auquel je ne m’attendais pas. Darrell Fitton alias Bola avait fait son trou dans les années 2000 en territoire electronica / electro ambiant avec des albums très sympathiques, et pas encore désagréables à la réécoute («Fyuti » et « Krougrine » font encore des allers-retours sur la platine à la maison). Et puis après 2007, pfiou, plus rien. Bon, le manque ayant été comblé par d’autres, j’avais tôt fait d’oublier de m’enquérir des nouveaux projets du bonhomme. Mais voir ce « D.E.G. » dans le planning des sorties electro m’a quand même fait plaisir, et c’est avec un relatif empressement que je m’attaque à son écoute. D’entrée de jeu, ce qui me frappe est le côté plus mélodique et ambiant que sur les précédentes œuvres du bonhomme. Alors, Bola a-t-il perdu son âme ? Non, plutôt changé d’optique. « D.E.G. » ne manque pas de surprises. On sera épaté de la présence d’une voix féminine sur « Evensong ». L’enchaînement avec le plus classique pour Bola « Landor 50X2 » choque presque du coup. Mais une fois le titre terminé, on replonge dans la douceur cotonneuse de la trilogie « Pelomen vapour ». Par la suite, on fait connaissance avec ce qu’on suppose être la voix vocodée de Darrell au sein du sympathique « Kappafects », pour terminer tout en douceur avec un « Maghellen » plus downtempo / ambient. Bilan plus que positif pour ce retour que l’on espérait plus mais qui met en lumière le talent du mancunien et prouve qu’on en a pas fini avec lui. Tant mieux !