BLISS OF FLESH : Metempsychosis


Alors là, bravo. En 2017, je pérorais comme un coq, « ouais, quand on a la chance d’avoir un groupe de sa région aussi bon, il ne faut pas le lâcher, blablabla ». Bon, et c’est kiki qui est complètement passé à côté du « Tyrant » de 2020 ? Je vous le donne en mille ; c’est exactement le même connard. Bref, je retrouve Bliss Of Flesh avec autant de honte que d’excitation pour ce cinquième album. Ce qui m’excite, c’est que le précédent de ma connaissance était vraiment très bon, et que j’avais l’impression que le groupe pouvait encore progressé. Ce qui me fait un peu peur, c’est que le disque sort chez Black Lion Records. Ah, mais attendez, je n’ai rien contre le label, hein. Mais qu’un cador du genre n’aie pas fait d’O.P.A. sur Bliss Of Flesh, ça me paraît bizarre. Surtout qu’« Empyrean » était sorti chez Listenable. Alors je lance l’écoute de ce concept-album autour de la transmigration de l’âme et là, le drame. Le death / black du groupe est… encore meilleur. Et donc ; serait-il possible que les labels aient un peu de « brin dins les orels » comme on dit chez les ch’tis ??? Intensité, technique, brutalité, conviction, créativité, tout y est. Et le groupe sait en plus ménager ses effets. Le début de « A loss » pourrait laisser imaginer un disque de doom, mais on y sent poindre une tension qui ne demande qu’à exploser de façon spectaculaire… Ces explosions assumées sont la sève de « Metempsychosis » écrit « dans une période intense de haine », et ça dans une période très courte. Et bien, le malheur des uns… Oui, ces presque minutes de musique m’enchantent. Parce que Bliss Of Flesh ne se perd pas en tergiversations, mais qu’il parvient tout de même à donner à ses neuf nouveaux titres une aura, un aspect très travaillé conjuguant omniprésence de la mélodie et de la bestialité, subtilité et instinct. Est-ce que j’aurais aimé une batterie sonnant plus claire, des arrangements plus grandioses parfois, bref une prod’ plus massive ? Oui. Mais ça aurait quelque peu dénaturé le propos. Et bon, on a déjà pas mal d’éléments hyper intéressants ; les différentes voix, le travail des guitares, des structures, les parties plus atmo, le grand nombre de nuances apportées au genre qui pourtant ne pourra jamais être qualifié de « ronflant »… Rien que la doublette d’entrée « I deny » / « Sacrifice » justifie pour moi l’achat de la galette et la note apportée. Alors oui, Bliss Of Flesh recycle le genre, les genres, mais il le fait avec un tel engagement et une telle réussite qu’on ne peut que lui reconnaître un talent certain. Un groupe qui devrait être bien plus haut sur l’affiche !

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