BERGRIZEN : Die falle

Septième opus pour l’ukrainien Bergrizen, qui s’en vient avec un black metal atmosphérique froid, mélodique et sauvage comme on a l’habitude d’en voir débarquer de l’underground. Cinq titres au programme, dont 3 de 10 minutes ; le monsieur (derrière Bergrizen, on trouve un dénommé Myrd’raal) aime bien laisser de la place à ses idées. On ne lui en voudra pas, car ses titres donnent l’impression de progresser dans un paysage hivernal sous un brouillard neigeux, lentement mais implacablement. Ce qui surprend dans le premier titre « Ich vergresse nicht » une fois passée l’intro dans les règles de l’art, c’est une forme de cri désincarné et douloureux, qui je l’avoue m’irrite un peu les tympans. En revanche, on en peut être que ravi de rencontrer ce qui ressemble à un violon, un break bienvenu, une basse discrète qui revient parfois sur le devant de la scène et une guitare lead qui assure. C’est son double (maléfique ?) « Ich vergebe nicht » qui prend le relais avec une formule assez ressemblante, autant dans la structure que la durée. « Der rituelle mord », plus courte et bien plus violente, nous prouve avec brio que Bergrizen excelle également en ce domaine. Le morceau-titre commence sous des cieux neo classiques avant d’embrayer sur quelque chose de plus habituel, mais entrecoupé de moments dark symphoniques. Enfin, « Verschneite winternacht » clôt la marche avec un long titre complètement dark sympho, ce qui n’est peut-être pas la meilleure configuration ; Bergrizen y perd en intensité ce qu’il tente (un peu en vain) de gagner en dramaturgie. Bref, Myrd’raal a des capacités certaines, mais doit continuer à mixer passages black et passages symphoniques pour maximiser ses effets. Le prochain album verra-t-il son style atteindre l’équilibre parfait ? C’est ce qu’on aimerait constater !

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