Ben Lukas Boysen, c’est un nom qui me disait quelque chose. Ah mais bien sûr ! C’est le berlinois derrière Hecq, dont j’ai évoqué le «Mare Nostrum » dans ces pages il y a quelques temps. « Spells » est son deuxième album en son nom, et n’a absolument rien à voir avec le disque sus-cité. En effet, le monsieur déploie ici une dentelle instrumentale d’une beauté troublante, devant autant au néo classique qu’au trip hop ou au dark jazz. Sacré programme pas vrai ? Si le piano est maître à bord, celui-ci est opportunément accompagné d’une batterie tout en retenue, de claviers discrets, d’une harpe aérienne, pour un résultat qu’on pourrait comparer à un Hidden Orchestra des jours calmes. Ben oui, ça pourrait être pire. Très beau, très réussi, très relaxant, « Spells » porte bien son nom, et se montre tout aussi passionnant que son frère ennemi « Mare Nostrum » dans un univers totalement différent. Magnifique.
Ben Lukas Boysen : Keep watch