Vous ne trouverez pas de trace d’une quelconque ligne, d’une évocation du nom de Ben Howard sur Adopte Un Disque. Pourquoi ? Très franchement, je me le demande aussi à la lumière de « Noonday dream », troisième album du trentenaire. Car ceci est l’archétype du disque apaisant, beau, planant, qui fait un bien immédiat et durable. « Nica libres at dusk » ouvre la marche en déroulant doucement une pop folk moins évidente qu’il n’y paraît au premier abord, chargée d’inserts électro discrets et de psychédélisme poétique. Cette poésie se décline d’ailleurs sous des formes diverses tout au long de ce superbe disque. Des formes volontiers expérimentales, novatrices, originales, qu’il est assez difficile de décrire mais aisé d’apprécier de façon immédiate. Si je devais établir un parallèle, j’évoquerai certaines pièces de Logh, lorsque ceux-ci naviguaient dans un océan indie pop folk ambiant et post rock. On peut retrouver ici la même dentelle tissée délicatement, les mêmes fulgurances mélodiques placées dans un écrin de créativité et portées par une voix fluette mais habitée. Et c’est beau, tout simplement !
Ben Howard : Nica libres at dusk