On connaît bien Belphegor par ici. Le groupe autrichien actif depuis 1991 en est aujourd’hui à son douzième album, et on ne voit aucune raison pour qu’il se soit calmé dans sa ferveur anti-chrétienne, étendart de son art black / dark metal depuis sa naissance. Le groupe confirme ici le tournant un peu plus atmosphérique entamé depuis quelques temps. Et s’il on perd souvent le côté attaque frontale remis en avant sur « Totenritual », il faut reconnaître que ça va assez bien au groupe, qui truffe tout de même tout de même ses morceaux de passages plus brutaux, entre deux psaumes satanistes. Belphegor a vraiment fait siens les éléments de mise en ambiance, et les maîtrise parfaitement. Ainsi, même un titre comme « Creature of fire », sorte de messe noire toute en retenue et en subtilité, ne dénote absolument pas ici. Toutefois, on nous envoie un « Blackest sabbath 1997 » en guise de clôture pour nous rappeler que par ici, on sait manier le blasphème cru et la violence aussi. J’avais été un peu échaudé par le disque précédent qui misait plutôt sur le déchaînement des instincts primaires. Ici, en revanche, tout est parfaitement dosé, et Belphegor pourrait bien prendre le trône laissé vacant par Behemoth et Septic Flesh concernant le dark metal horrifique et cinématographique… En tout cas, « The devils » est l’un des, si ce n’est le meilleur album du groupe à ce jour, et c’est une performance à saluer !
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