AYRON JONES : Child of the state

Les clichés ont la vie dure. Ce que je veux dire ? C’est que je suis persuadé qu’en voyant l’air bad boy du garçon, beaucoup ont du prendre Ayron Jones pour un ersatz de plus des rappeurs ricains interchangeables. Et bien vous apprendrez qu’Ayron a été bercé à Jimi Hendrix et au grunge, et que s’il ne renie pas quelques accointances plus « street », c’est dans un langage résolument rock qu’il s’exprime. C’est du moins ce que dit le teaser, puisque n’ayant pas eu l’occasion d’écouter ses deux premiers albums (« Child of the state » est le premier à sortir sur une structure label décente, et ainsi profiter d’un plan de comm’ un peu plus conséquent), je n’ai pas pu juger sur pièces. Mais lorsque « Boys from the purget sound » déboule, il est difficile de se tromper ; si la voix est porteuse de groove, l’ensemble reste très rentre-dedans, traçant les contours d’un rock fusion où soul et blues ont droit de cité, et où la mélodie et l’accroche règnent. « Mercy » s’avère moins meurtrière mais tout aussi redoutable, et le vocaliste s’y époumone comme on avait plus entendu Lenny Kravitz le faire depuis « Mama said » ou presque. « Take me away » ne fait que confirmer le coup de coeur en devenir. Le reste du disque enfonce le clou ; si l’intensité des titres varie, la qualité ne baisse pas, et l’implication du guitariste chanteur est palpable. Côté textes, on pourrait regretter la légèreté de certains, mais c’est l’occasion de les chanter à tue-tête sans se la prendre pour les apprendre, justement. Et avouez que ça a quelque chose de jouissif de le faire avec des titres comme « Muddy water », « Free » ou « Mercy » ! Pas parfait mais bien chargé en très bonnes chansons, « Child of the state » mérite vraiment qu’on lui fasse une place si on est fan de rock bluesy et plein de feeling. Même si on a déjà entendu ça, cette simplicité rock héritée des seventies a quelque chose de frais et d’immédiat qui sort du quotidien !

Facebook

Instagram

Paroles de l’album

Related Posts

  • 10000
    Être « fils de », on ne va pas se le cacher, ça peut vraiment donner un sacré coup de pouce dans une carrière artistique. Doyle Bramhall II, fils de Doyle Bramhall premier du nom (oui, moi aussi je trouve ça d’une suffisance incroyable), devait déjà avoir bien notés et classés une…
    Tags: d, on, qu, ne, a, c, bien, rock, l, blues
  • 10000
    Et l'occasion de faire un terrible constat : même ceux qu'on aurait pu croire immortels vieillissent. Ou rajeunissent ? Tout est une question de point de vue... Est-ce Mick Jagger qui devient aussi "musicalement correct" que Lenny Kravitz ou ce dernier qui arrive enfin à l'égaler ? Ah, mais qui…
    Tags: faire
  • 10000
    Ah, merde, j'ai raté un Seeds Of Mary ! Découvert en 2017 avec la réédition de « Choose your lie », le groupe bordelais m'avait tapé dans l'oeil avec son rock grungy teinté de metal. Depuis, j’avoue ne pas avoir suivi leur évolution. Alors l’entame de « The atheist », avec son gros riff neo…
    Tags: plus, a, of, n, s, se, titres, grunge, d, on
  • 10000
    Quand on lance l'écoute de ce « Dream or don't dream » en ne sachant rien de Kestrels pour la première fois, impossible de ne pas remarquer la forte concentration d'influences rock alternatif – grunge des nineties. On pense forcément à Dinosaur Jr , Superchunk, Superdrag, Teenage Fanclub, etc. Autant vous dire…
    Tags: on, se, ne, plus, rock, grunge, alternatif
  • 10000
    Ponctuels, les irlandais. Deux ans après leur remarqué premier album très à l’aise dans la mouvance grunge alternatif nineties qui va bien, les revoilà sous la même configuration (power trio, et surtout, composition inchangée) pour un disque qui va avoir la dure tâche de confirmer le potentiel sans trop se…
    Tags: a, se, alternatif, grunge, l, plus, rock, ne, s, bien

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *