Retour de Tom Shear avec le dixième album de son bébé Assemblage 23, qui ne s’est jamais départi de son mélange electro goth / synth pop depuis, ouh, presque 40 ans maintenant. Une absence plus longue qu’à l’accoutumée sépare « Null » de « Mourn » chroniqué dans ces pages en 2020. Pourquoi ? Parce qu’après une œuvre aussi personnelle et relativement plus sombre comme « Mourn », Tom avait besoin de faire le point et se ressourcer avant de repartir de plus belle. Et ce qui a résulté, c’est un disque bien plus léger sur tous les points. Nooon, pas en qualité, médisants ! « Null » se veut bien plus dansant et immédiat, et aborde des thèmes plus génériques et habituels (la résistance face aux injustices, l’affirmation et l’acceptation de soi, l’espoir comme moyen de lutte…). Mais, c’est également à signaler, le musicien a donné « Null » comme titre à ce nouvel album à dessein ; en effet il a pour lui une double signification, celle d’absence, de vacuité comme celle de renouveau, de départ de zéro. Il souhaite que cette fois on se concentre sur l’album, et exclut donc toute possibilité d’en accompagner la sortie d’évènements divers (collectors, events…). Il s’agit donc d’un autre album important pour Assemblage 23. Et cela se traduit il est vrai par un redoublement d’efficacité mélodique, un relatif effacement des parties plus dark, doublé d’un « engagement » plus important de la part de l’artiste. Comme d’hab, j’entends que c’est le meilleur album d’Assemblage 23 depuis longtemps… Sauf que là, on est vraiment pas loin de la vérité. « Null » est loin de l’être (oh, ça va, je me suis retenu jusque-là de la faire, ne me demandez pas l’impossible) et aligne des titres certes dans le plus pur style du projet, mais sans failles. Mes coups de coeur sont « Gone » et « The line », mais l’ensemble est vraiment très bon.
