
Wow ! 32 ans que Assemblage 23 traîne son electro dark plutôt light sur la scène. Pourtant, « Mourn » n’est «que » son neuvième album (ce qui fait un disque tous les deux ans et demi à peu près, si on décompte de la carrière de monsieur Tom Shear les quelques années où il a oeuvré sans contrat). Le style du one man band (qui compte certes d’autres musiciens « on stage », mais aucunement responsables du son de l’ensemble) n’a pas vraiment bougé ; il s’agit toujours de titres devant autant à l’electro pop bien cold de Depeche Mode qu’à la scène electro dark, dans ses acceptions les plus technoïdes. Comprenez que si on a l’habitude (à tort ou à raison, à vous de voir) de classer Assemblage 23 dans la catégorie « electro goth », sa musique reste très accessible et pop ; juste avec une instrumentation différente. Ok, certains titres accueillent des voix vocodées un peu plus « méchantes », mais ça reste rare. Attention moment de vérité ; le premier album de Tom Shear à venir à moi a été « Failure » en 2001. Depuis, j’ai suivi en pointillés la carrière du résident de Seattle, profitant ça et là de ses qualités. Et si je n’ai que très rarement trouvé au sein de ses albums des titres moyens ou mauvais, il m’est tout de même assez difficile de vous citer un titre en particulier. Oui, je l’avoue, pour moi, un disque d’Assemblage 23, c’est toujours assez agréable à écouter, mais… quasiment sans conséquences. Ce qui ne m’empêchera / empêcherait pas d’en recommander la découverte. Prenez ce « Mourn » ; je n’ai rien à lui reprocher. Bon, j’aime un peu moins « Anxiety », le seul titre un poil plus agressif du lot, mais le reste est très bien. Et les sonorités restent actuelles, ou du moins pas trop marquées rétro, ce qui est déjà un exploit après une telle longévité. Bref, Assemblage 23 reste en haut de la montagne avec ce disque absolument pas décevant.