GOST : Rites of love and reverence

En 2018, l’américain Gost avait revu et corrigé sa formule pour y insérer plus de violence et de personnalité. Ça s’était soldé par une demi-réussite, mais une demi-réussite encourageante pour la suite. Est-ce que mon ressenti a été partagé par d’autres ? Est-ce que le retour de l’album a un un impact significatif sur cette suite directe ? Oui et non. Pourquoi ? Parce que, justement, « Rites of love and reverence » n’est pas la suite directe de « Possessor » ! L’année suivante, le prolifique musicien avait glissé un « Valediction » effectivement dans la même lignée, où les éléments et riffs purement black metal (avé le chant criard) se mariaient à une electro synth horrifique et malsaine. Le tout pour un résultat toujours un peu brinquebalant et malaisant, avec d’excellents passages et d’autres qui frôlaient le passable. Sur ce nouvel opus, les influences black sont clairement gommées ; ne subsistent que de très légères incursions vers le genre, en arrière-plan. Ce qu’on a ici, c’est une electro dark assez fortement teintée de cold wave voir de gothique, avec toujours ces sonorités horrifiques, et l’imagerie bien evil qui va avec. Difficile de savoir si ce retour sera temporaire ou pas, mais en tout cas il faut reconnaître que ça va plutôt bien à Gost, et que ses chansons s’en voient plus homogènes et « logiques ». Comme le titre et la pochette l’indiquent, cet album est assez marqué par une forme de sexualité, par un groove lascif et la présence de la femme (en image ou en voix), en tant qu’objet de désir et de fantasme principalement cependant. Je reste cependant partiellement satisfait de ce disque, dont le format des chansons reste très personnel, avec une esthétique propre dans l’agencement des mélodies qui peut ne pas convenir à tout le monde, et en l’occurrence moi. Bref, quel que soit les influences de Gost, le rendu demeure le même pour moi, et je me demande s’il n’y a pas entre lui et moi une certaine incompatibilité. Mais que ça ne vous empêche pas de faire un tour ici.

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