
Aephanemer est un quatuor français formé en 2013 à Toulouse, et dont « A dream of wilderness » est le troisième album. Le groupe se distingue depuis ses débuts au sein d’un death metal mélodique à teneur symphonique et épique. Je n’ai jamais eu l’occasion de goûter à sa mixture, en grande partie par une réticence de ma part pour les voix death féminines, au timbre souvent plus aigu et criard que leurs homologues masculins, ce qui ne me sied guère. « A dream of wilderness » saura-t-il me faire changer d’avis ? Tout commence par « Land of hope », une intro très à l’aise en terrain sympho, de grande classe. Suit le single « Antigone », qui présente un riff imparable et de belles parties orchestrales, mais effectivement un chant assez similaire à celui auquel je m’attendais. Bon, ok, on est pas chez Dani Filth, et ça reste très propre et pro, mais c’est un fait, en matière de death, je suis plus sensible au grave. Allez, soit, c’est dit, je n’y reviendrais pas. Le disque a de gros points forts : impact mélodique de tous les instants, diversité vocale (Marion a une tessiture assez large), soli superbes, titres aux textures diverses et jamais rébarbatifs quelle que soit leur durée, orchestration au top, très cinématographique. Bon, côté bémols, j’aurais aimé profiter un peu plus du duo basse-batterie : ici ce sont la guitare et les claviers qui se taillent la part du lion. Mais bon, ça fait partie de l’identité du groupe. Et c’est vraiment chipoter, je l’avoue ; le disque est vraiment très très bon pour qui est fan de death mélodique, et présente un niveau technique élevé sans pour autant pouvoir vraiment être qualifié de progressif. Pas vraiment mon style, un peu trop « à la scandinave » pour moi niveau orchestration, mais ça reste hautement recommandable.