
Quelque part entre Royal Blood et les Vines, les belges de The Sore Losers ont décidé de remettre le rock, le vrai, pas celui des t-shirts fashion portés par n’importe qui pour l’image, sur le devant de la scène. Pour ce cinquième album, le groupe a mis toutes les chances de son côté en alignant douze compositions très classiques dans leur forme et leur interprétation, mais imparables dans leurs riffs et leur énergie. Avec la guitare fuzzy de Cedric Maes et la voix d’éternel jeune homme de Jan Straeteman, on est vite mis dans l’ambiance. Dès « Tightrope », on le comprend ; ici tout est rock, et c’était d’ailleurs l’intention des belges sur cet album : plus vite, plus fort, plus puissant. De leur aveu même, on ne va pas forcément s’attarder sur les détails ici, ou sur les paroles : on vise un plaisir simple et immédiat. Bien sûr, certains titres sont un peu plus pop, un peu plus pondérés, mais ça n’empêche pas chaque piste de sonner comme de petites bombes rock nourries au son des seventies. « Ultra elektrik » porte bien son nom, et s’il ne révolutionnera pas le monde du rock, il permet tout de même de rappeler à tous ce qu’est un bon disque du genre, et de réchauffer les oreilles en cette période trop fraîche. Miam miam.