En 2005, je tombe sur « One day at home » complètement par hasard. Le disque me plaît bien, tant d’ailleurs que je le note sur ma liste d’achat. Puis, mû par d’autres envies, ému par d’autres sonorités, je délaisse le parisien. Dix ans plus tard, voici que je retombe dessus ; j’y vois le signe d’un futur coup de cœur. Et très vite, ce troisième album vient exaucer mon souhait silencieux. Saycet a bien sûr évolué : moins ambient, plus direct, plus electro / trip hop, mais conservant toujours cette douceur, ce côté rêveur qui m’avaient déjà plu à l’époque. Ce qu’on remarque aussi, c’est cette installation des voix, qu’elles soient masculines (en fait, celle de Pierre Lefeuvre, l’homme derrière Saycet) ou féminines (celle de Phoene Somsavath, avec Saycet depuis 2010). Tout ça conjugué aux qualités pré-existantes du projet donne un résultat forcément excellent. « Mirage » est plus organique et plus terrestre que ses aînés, plus réel et palpable ; il demeure pourtant l’image d’une réussite rêvée, une somme de talent fantasmée. En un mot, il est bon. Bougrement même. Il y a des chances que je n’oublie plus Saycet à l’avenir.
Saycet : Mirages