La pop grand public, c’est pas trop mon truc. Pourtant, le premier album de Birdy, jeune britannique issue d’un télé-crochet, m’avait assez convaincu. Un amour sincère du piano, une personnalité affirmée, une voix soul-pop attachante, une volonté de ne pas en faire des tonnes comme les voisines Lana Del Rey et Adèle. S’il n’avait pas forcément pris un abonnement à la platine, je ne le repoussais pas quand il me tombait sous le tympan. Mais ça restait un album de reprises. Alors c’est plus avec curiosité qu’avec passion que je m’apprête à découvrir son successeur, qui doit vraiment révéler qui est l’artiste musicalement, puisque cette fois-ci, c’est de compositions personnelles dont il s’agit. Hélas, et comme on pouvait s’y attendre, l’écriture de la jeune artiste (elle aura 18 ans en 2014) est encore fragile et fortement influencée par ses aînés.En ressort un album balbutiant et un peu trop guimauve, avec toutefois quelques réussites se rapprochant fortement de titres repris sur son premier album. On aurait aimé ici plus de sorties du bois, Birdy et ses multiples producteurs se sont contentés d’assurer la continuité et de rester dans la zone de confort de la jeune femme, surgonflant à l’occasion la production, la poussant dans des directions plus légères qui ne lui conviennent pas forcément. Pas mauvais, mais loin d’être transcendant, voici le véritable premier album de Birdy, encourageant et décevant à la fois.
Birdy : Wings
Birdy : Light me up