
Ifernach est une formation de metal noir québécois très active depuis ses débuts en 2015, avec à son actif une palanquée de ep, splits et aussi six albums. Comme son nom l’indique, ce septième ne cherche pas la subtilité ; il s’agit d’un black certes mélodique mais double v ; violent et véloce. Si jusque-là le one-man band explorait des thèmes ayant trait à sa région natale la gaspésie (enfin, plus ou moins), ici j’ai l’impression (je n’ai pas eu les paroles) qu’il change un peu d’option, en se montrant plus conventionnel. Notez, on s’en fout un peu si on vient juste chercher sa dose de décibels maléfiques. Mais derrière ses riffs qui, malgré leur efficacité, sentent un peu le réchauffé (du moins si on est familier des Drudkh, Setherial, 1349…), on trouve aussi quelques éléments qui montrent un élan vers autre chose. Peut-être pas encore entièrement assumé, pas complètement mûr, ou freiné par une volonté de rester extrême avant tout, outrancier dans tous les pans de son art. Moi, ce qui m’intéresse ici, c’est justement quand le désormais groupe écarte un peu la forêt de riffs et de rythmes trépidants pour laisser la place à quelque chose de plus personnel tout en ne reniant jamais sa sauvagerie. On a peu de moment comme ça, mais j’avoue que les moments plus classiques sont bien maîtrisés aussi, même si le mix ne leur rend pas justice. Ce qui fait de « Dominus brutalis » un disque légèrement au-dessus de la horde du trve BM.






