BORGNE : Temps morts

Le suisse Borgne ne chôme pas. Après un « Y » bien noir en 2020, le voici déjà revenu aux affaires avec un album moins horrifique et plus direct.« Y » sonnait plus comme un disque de metal industriel coupé au black , et « Temps morts » comme du black metal coupé à l’industriel. Bien sûr, ça n’est pas l’impression qu’on a sur le premier titre. Mais c’est une fausse piste, ou du moins alternative, qui ne sera reprise que sur une « Even if the devil sings into my ears again » un peu plus loin. Sur un « The swords of the headless angels », on a vraiment l’impression de voir débarquer Aborym, mais un Aborym aux claviers encore plus prépondérants. Sur « L’écho de mon mal » et « Near the bottomless precipice I stand », on retrouve plus le côté black. « I drown my eyes into the broken mirror » est une interlude folk ambiant, un peu trop longue d’ailleurs. « Vers des horizons aux teintes ardentes » repart vers le black, avec une fin bien inquiétante. « Where the crown is hidden » fait descendre les bpm pour rendre la musique plus rampante et cauchemardesque, lancinante à souhait. De quoi nous préparer lentement au « Everything is blurry now » final, superbe titre martelant une noirceur abyssale, qui se termine sur une longue partie ambiant qui pour moi est cependant de trop. Vous l’aurez compris, ce nouvel et dixième album de Borgne prend encore une autre orientation, peut-être plus proche de ses œuvres pré « Y » (et encore), avec un côté black plus assumé mais aussi moins cru. En tout cas, cette redéfinition permanente du son de Borgne est tout à son honneur, et montre une implication et une auto-évaluation évidente ; c’est définitivement une formation intéressante à suivre.

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Paroles de l’album

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