
La techno du hollandais a toujours fonctionné sur moi. Avide d’arpenter de nouveaux territoires, il ne s’est jamais départi d’un goût prononcé pour la mélodie, mais l’accompagne toujours de légères fluctuations dans la forme qui garantissent à l’auditeur un plaisir renouvelé de titre en titre et d’album en album. Justement, le disque précédent, « Four », allait dans le sens d’un apaisement rythmique, rendant le tout un peu moins dancefloor et plus introspectif. Mais chassez le naturel… « Serotonin » s’emploie donc à développer notre potentiel de bonheur en ramenant un peu plus de mélodies immédiates et entêtantes sur le devant de la scène. C’est quelque chose que Joris Voorn a déjà fait et il le fait bien, il est donc évident que ça fonctionne ici aussi. Si je devais y mettre un bémol, je dirais qu’il aurait pu travailler un peu plus certains beats pour les rendre moins classiques (ça reste assez binaire), mais il faut bien reconnaître que la simplicité et le côté régressif participent largement au kif. Comme sur le précédent opus, l’ami Joris convie quelques invités de prestige ; White Lies, Tom Walker, Nathan Nicholson de The Boxer Rebellion, Liz Cass, Jan Blomqvist… L’occasion de confronter sa musique aux sensibilités de chacun et de le découvrir (encore) sous un jour différent. Le point commun ici est quand même le retour à des sonorités plus purement techno et acides (ce qui n’est pas duuuu tout pour me déplaire, entendons-nous bien) qui éloignera peut-être les fans les plus récents du monsieur, et encore… « Serotonin » remplit sa promesse haut la main. J’adore ce mec…






