J’ai fait connaissance avec The Browning et son electronicore un deathcore largement teinté de musique électronique, donc) en 2016 avec son album « Isolation ». Depuis, le groupe n’a pas vraiment changé sa formule, proposant toujours sous des visuels très colorés un style brutal, épileptique et aux motifs electro plutôt technoïdes et dansants (pour un résultat qui ne l’est pas vraiment). Mais il l’a améliorée. Ainsi, j’avais comparé le précédent et cinquième album « End of existence » à un « Demanufacture » moderne. Dur dur de revenir devants les fans après ça, d’autant plus quand on sait que la suite de la carrière de Fear Factory n’a pas toujours été idyllique… « Wake up » nous lève cependant du bon pied, même s’il ne brille pas par son audace. « Hivemind » pousse l’hybridation hardcore techno / deathcore / trance loin, peut-être même un peu trop. « Fed up » est en revanche bien plus (et mieux) calibré, et plus proche de ce qu’on connaît du combo, avec l’incursion d’une voix plus claire sur le refrain. « Misery.exe » aussi, même si on peut regretter que les parties electro soient un peu moins efficaces. On arrive ensuite au single qui donne son titre à l’album, avec la voix de The Defect qui ajoute un côté pop metal plus prononcé. Sur « Deceiver », de l’allemand (de Rammstein, à priori) vient s’inviter. Pourquoi ? Aucune idée, mais ça ponctue bien le titre. « Apollo » et « Poison » surfent sur la même vague ; efficaces et frontaux, toujours garnis de breakdowns et passages limite grind. « Come to grips with death and the end » annonce en revanche autre chose, de plus hybride encore. Et ce quelque chose, c’est « Soul drift » avec sa ligne de chant planante, une jolie pièce qu’on est contents de découvrir et qui nous amène au terme de ce nouvel album très court mais toujours impressionnant de maîtrise. The Browning est-il toujours bon ? Sans aucune hésitation, oui. Il continue à sonner actuel et destructeur, et si on aurait aimé le retrouver pour un moment plus long que ça, on pourrait aussi se dire que ça aurait fait trop, qu’on a ici une posologie parfaite.
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