THE BROWNING : End of existence

En 2016, l’electronicore de The Browning m’avait fait l’effet d’une bombe à fragmentation dans un bol de céréales : dévastateur et mémorable. Pourtant, à bien y réfléchir, j’avais finalement laissé de côté l’album suivant, de peur d’altérer ce souvenir et de n’y trouver qu’une redite maladroite. Me revoici donc l’esprit frais, prêt à refaire connaissance avec la bande du Missouri. Avec son titre bien pessimiste, l’album annonce un genre peut-être tout aussi coloré electro mais bien plus sombre. Il faut dire que dans ma pensine, il y avait pas mal de mélodies limite poppy mariés à de gros riffs et gimmicks deathcore. Effectivement, en lançant celui-ci, le cinquième, ça saute moins aux oreilles. Certes, les parties électroniques sont toujours bien présentes, mais leur traitement est moins clinquant, elles se distinguent moins qu’avant, du moins sur les deux premiers titres. Sur « Anticendency », on retrouve en revanche tous les marqueurs du groupe de façon plus évidente, et même du chant clair qui ne dénote pas avec l’ensemble. Enfin, quand je dis groupe… Il semblerait en fait que du quatuor originel, il ne reste que Jonny McBee, donc seul responsable de la composition, l’enregistrement et le mixage de ce nouvel opus. Un mal pour un bien ? En tout cas on ne peut pas nier que « End of existence » est très réussi, et amène au style inimitable du combo une touche de grand spectacle qui lui manquait peut-être. Ecoutez donc « Cataclysm », titre instrumental énorme, et osez me dire que la vision de l’homme n’est pas des plus justes ! Et c’est encore plus évident avec un titre comme « Chaos reigns » dont le côté spatial amène une dimension supplémentaire (c’est le cas de le dire) à la violence brute et épileptique de The Browning. Si j’osais… Oh, et puis merde, j’ose : « End of existence » ne serait-il pas le « Demanufacture » de 2021 ? Nul doute pour moi qu’il s’agira d’un album majeur dans son genre, et dans le metal indus / electro en général. Le groupe y cultive également un sens de l’alternance entre célérité et passages mid-tempo assez bluffant car tout coule de source ici. En un mot ? Eruptif.

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Paroles de l’album

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