MALIST : Of scorched earth

Ah ouais c’est comme ça ? Je ne connais pas Malist, mais il ne s’emmerde pas à faire les présentations, démarrant à toute berzingue ce 5eme album de black atmosphérique par un « The lone and level sands » qui s’avère aussi prenant que riche. Ça, du black atmosphérique ? C’est un peu court, jeune homme (oui, c’est un autre one-man band). On pourrait dire bien des choses en somme ; black, dark, death d’abord, s’entremêlent à tribord et babord. Atmosphérique, orchestral et progressif s’emploient ensuite à se bourrer le pif. Il faut dire qu’il faut les remplir, les neuf minutes quinze de ce premier titre. Et le tchèque en noir s’y emploie avec brio. Une voix black assez typique, parfois doublée d’une voix death profonde, des riffs très inspirés et tranchants, une rythmique imperturbable et sobre (un bassiste et un batteur pourraient amener un surplus de magie noire ici), des claviers qui installent un décor étrange et une emphase impériale, et surtout une alternance de passages qui font appel à la haine, le désespoir, l’introspection, la tristesse, la détermination, que sais-je encore ! Oui, bien sûr que « Of scorched earth » sent parfois le produit underground de par son mixage ou le son de ses composantes, et souffre parfois d’un manque de clairvoyance (« Rotting into primal » et ses mélodies qui tombent complètement à côté et « Clad in black and gold » légèrement en-dessous de l’ensemble aussi). Mais la plupart du temps, on a ici un disque de haute volée dans le genre, qui fait mieux que pas mal de formations en vue, et qu’on aura à cœur de suivre et soutenir dans le futur.

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